– Arnaud CHAMBOST : « 96 était une année de grosse production. Avec Alain, on disait que la rusticité était un terme difficile à expliquer. Ici, elle se manifeste dans ce vin vieux entre guillemets avec un nez de très belle élégance et très fin, de belle fraîcheur. Comme la « jolie mamie bien coiffée qui s’habille pour faire le marché» et qui reste belle. Vin d’une belle structure et complexité avec ses notes épicées et de petits fruits rouges, comme autrefois la confiture de vieux garçons !… Notes également de bâton de réglisse, bâton de vanille. Des tanins un tout petit peu asséchants.
Ce vin est à mon avis à son apogée, encore une ou deux années, avec une pointe d’amertume qui appelle à manger aussi .Ce serait une terrine un peu grasse avec une petite touche de foie gras pour apporter du moelleux et aussi quelques pistaches. Mais sans cornichons ni oignons ni vinaigre. A servir à 16,17° pas davantage.
Pour moi, c’est la belle cuvée de la dégustation des vieux millésimes du château de la Chaize. Avec la fraîcheur malgré l’âge, c’est un bon compromis entre la jeunesse et l’évolution vers la maturité. »
Alain ROZIER : « C’est vraiment ce que j’attends d’un Brouilly, une certaine rondeur avec un côté corsé .Par rapport au Côte de Brouilly qui a son côté minéralité fraîche, ce sont deux vins de même nom mais bien différents. Et aujourd’hui, nous avons la chance de pouvoir tomber sur des vins qui sont typés dans leur appellation, et là avec ce vin, c’est vraiment le cas ! »